Nous avons rencontré Matthieu Bataille et Olivier Desroses en pleine préparation des Jeux de Tokyo 2021
A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, les athlètes sont en pleine préparation mais les arbitres aussi ! Découvrez les interviews de Matthieu Bataille et d'Olivier Desroses, les deux arbitres français présents sur l'événément le plus important de l'année
Le 2 Juin 2021, Grégory Blanc, Responsable élu de la Commission Régionale d'Arbitrage a rencontré Olivier Desroses. Olivier revient sur sa préparaption et l'objectif Tokyo 2021
"Grégory Blanc : Bonjour Olivier, tout d'abord, merci pour ta disponibilité afin de nous faire vivre ta préparation pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2021. Tu es de retour d'Azerbaïdjan où a eu lieu le grand prix handisport organisé par l'IBSA (Fédération Internationale des Sports pour Personnes Aveugles) en collaboration avec la FIJ, quelles sont tes sensations ?
Olivier Desroses : Le grand prix s'est très bien passé. C'était l'avant dernier tournoi de préparation pour les athlètes et les arbitres. Ça faisait 18 mois qu'il n'y avait pas eu de compétitions pour les handisports, on a donc dû se réhabituer au protocole de cette catégorie.
GB : Qu'est-ce qui a marqué ton week-end ?
OD : Du plaisir ! Après ces 18 mois, c'est toujours un plaisir de retrouver les athlètes et également les collègues arbitres.
GB : Peux-tu nous expliquer les difficultés de cet arbitrage ?
OD : Cet arbitrage nécessite un effort particulier sur le positionnement. D'habitude, notre but est de trouver le meilleur angle de vue sur les combattants, tout en considérant les juges et la vidéo. Pour les handisports, il faut toujours rester au centre pour pouvoir recentrer les athlètes grâce à la voix. Ainsi, ils trouvent leurs repères plus facilement, notamment sur les situation qui partent en bordure. Le plus dur reste bien entendu les judokas qui présentent plusieurs handicaps, comme par exemple, les déficiences visuelles et auditives combinées. Dans tous les cas, notre attention envers les athlètes est décuplée afin d'assurer un maximum de sécurité
GB : Dans ton programme, il y a les tests matchs juniors les 12 et 13 Juin. Comment trouves-tu la motivation pour officier actuellement au niveau national ?
OD : Je ne me pose même pas la question, ça fait partie du job ! C'est exactement le même principe qu'un arbitre national qui officie dans son département. Chaque sortie permet d'en profier, de rechercher le plaisir. Je ne suis jamais blasé de l'arbitrage. Les tests matches vont me permettre de travailler encore et également de revoir les copains. Enfin, j'en profiterai pour partager mon expérience avec les arbitres de mon tapis et également de coacher les 2 arbitres qui passent l'examen continental.
GB : Quel est ton programme après les juniors ?
OD : J'enchaîne le 19 et 20 juin avec le tournoi handisport à Birmingham organisé par l'IBSA
GB : Ensuite ça sera le départ pour Tokyo, tu connais la date ?
OD : 22 août à 23h ! Je connais même l'heure !
GB : L'arbitrage du Judo n'est bien entendu pas professionnel. Quel est ton rythme au quotidien ?
OD : Entre le travail (NRDL : Olivier est architecte de solution information dans le secteur privé), la quizaine de sorties internationales et les arbitrages nationaux, il me reste peu de temps pour la pratique du Judo. La crise sanitaire a favorisé le télétravail, ce qui me laisse un peu plus de temps pour profiter du Judo. Sinon, je pratique le footing le matin très régulièrement pour entretenir la condition physique.
GB : Merci beaucoup Olivier pour cette 1ère interview. Je te propose une 2ème interview à ton retour de Birmingham.
MB : Un plaisir de partager la passion ! A très vite ! "
Petite photo souvenir d'Olivier, avec les arbitres de la Lozère, en passage dans la Région lors d'un stage